Die Mentalität des modernen Deutschlands, eine Mentalität von Gier, Hochmut, einem gewaltigen Hunger nach Herrschaft verbunden mit der Verehrung der brutale Gewalt, das ist in letzter Hinsicht, der tiefe Ursache des Kriegs. […] Wie zur Zeit der Perserkriege standen sich mit den feindlichen Armeen zwei verschiedene Zivilisationen gegenüber. Die eine, die deutsche Zivilisation, erschien wie ein Wunder an Organisation und kollektiver Disziplin, wie ein von den modernsten wissenschaftlichen Methoden hervorragend gesteuerter Mechanismus; aber ihre Seele war barbarisch und tyrannisch waren die Ziele, die sie verfolgte. Da sie nur an die Gewalt und an das Recht des Stärkeren glaubte und Grenzen weder in ihrer Gier noch in ihrem Hochmut kannte, strebte sie danach, die Welt zu unterwerfen und auszubeuten. Die andere, die westliche Zivilisation, von Frankreich und England verkörpert, war vielleicht hinsichtlich der Organisation und der wissenschaftlichen Arbeit überholt worden: der manchmal übertriebene Individualismus behinderte die gemeinsame Anstrengung, sie waren nicht frei von Fehlern und Schwächen, aber ihre Überlegenheit bestand in ihrem Prinzip: der Freiheit. Entgegen den deutschen Behauptungen spielte Russland, das noch jung und schlecht gebildet war, in diesem Konflikt nur eine zweitrangige Rolle. Der Kampf wurde zwischen dem deutschen Militarismus und dem westlichen Liberalismus geführt.
la mentalité de l´Allemagne moderne, mentalité faite de convoitises, d´orgueil, d´un immense appétit de domination, joint au culte de la force brutale, telle est, en dernière analyse, la cause profonde de la guerre. […] De même qu’au temps des guerres médiques, derrière les armées rivales, deux types de civilisation s’affrontaient L´une, la civilisation allemande, apparaissait comme une merveille d´organisation et de discipline collective, un mécanisme supérieurement agencé des méthodes scientifiques les plus modernes; mais son âme même était barbare, et tyranniques étaient les fins qu´elle poursuivait; ne croyant qu´à la force du poing et au droit de la force, sans frein dans ses appétits comme dans son orgueil, elle visait à l´asservissement et à l´exploitation du monde. L’autre la civilisation occidentale, incarnée par la France et par l’Angleterre, s’était peut-être laissé distancer sous le rapport de l’organisation et du travail scientifique : l’individualisme, parfois excessif , y gênait l’effort collectif ; elle n’était pas exempte d’erreurs et de défaillances, mais sa supériorité résidait dans son principe : la liberté : En dépit des déclarations allemandes, la Russie, encore adolescente et mal formée, ne jouait dans ce débat qu’un rôle secondaire : la lutte était entre le militarisme allemand et le libéralisme occidental. A. Malet, P. Grillet :: Cours complet d´histoire à l´usage de l´enseignement secondaire. 19e siècle. Histoire contemporaine (1815-1920). Nouvelle édition comprenant l´histoire de la Grande Guerre par Jules Isaac, Paris (Hachette) 1921, S. 1064, 1081.