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M 02.04 Brexit : Goodbye, UE !
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Ce texte propose aux élèves des informations de base sur l'impact des campagnes du Remain et du Leave sur la décision de la population britannique de sortir de l'UE.
Comment la population britannique en est-elle venue à voter pour le Brexit, donc pour quitter l'UE, lors du référendum du 23 juin 2016? Et quel rôle ont joué les campagnes dans ce vote?
L'explication n'est pas simple. Regardons d'abord les campagnes et leurs effets avant d'évoquer le lien entre connaissances, informations et décisions politiques afin de pouvoir répondre à ces questions.
On était loin de la classe à l'anglaise.
Si on regarde de près les déclarations de la campagne du Leave
Il serait simple de condamner les défenseurs du Brexit parce qu'ils ont trompé et manipulé par les émotions la population britannique. Et ce serait aussi simple de présenter ceux qui étaient contre le Brexit comme des honnêtes perdants. Mais même les défenseurs du Remain
Les opposants tout comme les défenseurs du Brexit ont eu tendance à argumenter avec les émotions et les peurs pendant la campagne. Les hommes et femmes politiques des deux camps ont pu propager des demi-vérités, voire des mensonges, au lieu de se baser sur des faits et des arguments rationnels.
Que disent les chiffres?
Les statistiques sur le référendum du Brexit montrent que ce sont surtout des personnes âgées et des personnes peu diplômées qui ont voté pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE. Mais les chiffres ne disent pas pourquoi c'est comme cela. Une théorie est que ces citoyens profitaient moins des avantages économiques et culturelles de l'appartenance à l'UE, comme l'accès au marché commun ou la liberté de choisir son lieu de vie au sein de l'UE. En plus, ils avaient plus de raison de craindre que leurs emplois puissent être pris par des migrants que des britanniques plus jeunes ou plus diplômés.
Mais attendez! Est-ce que la population britannique n'aurait pas dû plus se renseigner?
Un référendum comme celui sur le Brexit est là pour que l'avis de la population soit pris en compte pour des décisions politiques importantes. Mais ce qui sonne d'abord louable et très démocratique a un gros inconvénient: la plupart des citoyens et des citoyennes ne sont pas des initiés de la politique. Cela signifie qu'ils doivent se baser sur des estimations de personnalités politiques connues pour construire leur avis. Car une décision politique - qu'importe, par qui elle doit être faite - doit être une réflexion autour de tous les faits connus et de sa conscience personnelle. Plus les citoyens et citoyennes ont les informations nécessaires, plus ils peuvent déterminer le niveau de vérité des discours des politiques et de leur représentation dans les médias. Qui a une idée de ce qu'est l'UE, comment elle est construite et quels avantages et inconvénients viennent avec elle ne se laisse pas aussi facilement tromper par des discours contradictoires et des fausses informations, et prend des décisions plus appropriées.
Pas de manque de connaissance - pas de problème?
Evidemment que le savoir est une condition importante pour prendre des décisions politiques majeures. Mais si on prétend que les citoyens et citoyennes britanniques auraient voté autrement si ils avaient juste été plus informés, on ne prend pas au sérieux leurs inquiétudes, leurs peurs et leurs opinions. Des Externer Link: sondages montrent que la population britannique est encore divisée à propos de la sortie de l'UE; personne ne peut dire avec certitude si leur décision aujourd'hui aurait été différente de celle de 2016.
Si l'on veut expliquer comment on en est venu à la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, on ne doit pas se limiter à un aperçu de l'opinion des britanniques sur l'UE. La relation entre la Grande-Bretagne et l'UE est historiquement et socialement très particulière, ce qui fait que les campagnes basées sur les émotions ont très bien fonctionné, parce qu'elle se basaient sur des opinions et des craintes déjà présentes depuis longtemps.
Indépendamment de ce que l'on pense du résultat du référendum, le fait est qu'il n'y a pas de courant majoritaire en Grande-Bretagne qui défend une Europe unie sous la bannière de l'UE. Et il n'y a pas non plus de vision d'avenir d'une UE améliorée, pour laquelle cela vaudrait la peine d'investir du temps, de l'argent, de la volonté, et dans laquelle on déciderait ensemble de comment avancer.
Auteur: Selina Kalms
Aide à la lecture de la caricature:
"Si tu quittes l'UE, … / Si tu reste dans l'UE, … le Bogeyman viendra te chercher!" (Bogeyman = Croque-mitaine = créature fictive utilisée pour faire peur aux enfants; Expression anglaise: "Soi sage, ou le Bogeyman viendra te chercher.")
Bibliographie:
Niedermeier, Alexander; Ridder, Wolfram (2017): Das Brexit-Referendum. Hintergründe, Streitthemen, Perspektiven. Wiesbaden: Springer Fachmedien.
Treib, Oliver (2018): Wenn der Geist einmal aus der Flasche ist. Das Brexit-Referendum und die Politisierung der EU in Großbritannien. In: Anders, Lisa H; Scheller, Henrik; Tuntschew, Thomas (Hg.): Parteien und die Politisierung der Europäischen Union. Wiesbaden: Springer Fachmedien.
Liens utiles:
Interner Link: Article de la bpb (en allemand) sur les campagnes du Brexit Interner Link: Article de la bpb (en allemand) sur le traitement du Brexit par les médias européens
Exercices:
Travail seul
Lis attentivement le texte et surligne les idées principales. Note avec tes mots les points les plus importants en suivant ces questions :
Quelles étaient les particularités des campagnes pour et contre le Brexit? (Stratégie / méthode)
Indice:La caricature a un lien avec la stratégie des campagnes )Quel impact peuvent avoir des connaissances sur les décisions politiques?
Clarifiez les points qui ne vous semblaient pas clairs et expliquez vous mutuellement vos réponses à l'exercice 1.
Réfléchissez ensemble à une réponse à la question d'introduction du début du texte. Justifiez votre réponse.
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